Le paradis ou presque....Ko Tao

Dimanche 26, je décide de quitter Ko Phangan pour Ko Tao, petite île à 45 kms au nord de Ko Phangan, et paradis de la plongée.

Au ferry, beaucoup de monde attend, pour différentes destinations : Ko Samui, Surat Thani ou Ko Tao.

Je me retrouve en direct dans une grande ville bien connue du sud de la France, grâce à un troupeau d’habitants de cette ville qui attend impatiemment le bateau (pour Ko Samui, heureusement !), et qui harcèle l’agent qui permet de passer la barrière en lui demandant toutes les 30 sec quand le ferry va arriver! Genre, y a 200 personnes qui attendent pour ce ferry là, et eux, postés contre la barrière d’accès, ont peur de le louper, veulent monter en 1^er blabla, blabla. J’avais honte, littéralement, et eux trouvaient ça drôle. J’ai toujours adoré les péquenots en vacances….

Traversée tranquille en 2h, on papote avec des Israéliens dont l’un préfère me parler en français, grrrrr !!!!

Y a du monde aussi pour Ko Tao, pour une si petite île (21 km²), ça va peut être encore être dur de trouver quelque chose de « tranquille » !

Ko Tao est réputée pour la plongée car l’eau y est très claire et il y a beaucoup de coraux. Les cours pour passer le PADI sont parmi les moins chers au monde.

Encore une fois que nenni, je ne suis guère intéressée par l’attraction principale de l’ile (moi un masque et un tuba me suffisent largement pour être émerveillée !) et demande à aller au sud du terminal des ferries.

On me propose un bungalow reculé pour 400 Bahts (10€) et il faut prendre un bateau pour y aller. Et là en effet, c’est reculé, et c’est tranquille ! Les bungalows de Sai Thong Resort sur Mae Hat sont perchés dans la végétation et ont tous vue sur la mer, avec le célèbre hammac sur la terrasse.

Tout est en bois, hormis les sanitaires et le toit, et l’électricité fonctionne de 18h à 1h du matin. Tout ce que j’aime ! Bon aussi quelques cafards, de taille disons, notable. L’un d’eux a élu domicile dans mon paquet de crackers !

Il y a un resto qui donne sur une minuscule plage, et 2 plages toutes aussi petites de chaque coté.

Le personnel est très gentil, comme souvent, toujours souriant et très poli (beaucoup de merci, d’inclinaisons pour remercier….), on ne peut qu’être aussi gentils et souriants avec eux !

Le sud de Ko Tao est réputé pour ses couchers de soleil, et en effet, après un petit plouf tranquille, j’admire le cadeau de fin de journée.

La plage à 2 pas du bungalow

Un resto sur pilotis, le Sky Bar

Le fameux coucher de soleil des plages du sud ouest de Ko Tao!

Et je finis la journée par un diner thaï et un peu de lecture dans mon hammac ! Dure la vie !

Demain, exploration de la jungle du coin !

Au fait, Tao signifie tortue, on en voit qq marques par endroits sur l'ile...

Lundi matin, je me dis qu’il serait judicieux d’aller voir comment rentrer sur le continent…je vais donc « à la ville », c'est-à-dire au débarcadère !

Je comprends pourquoi hier on m’a dit que ces bungalows ne s’atteignent pas en moto….il faut plutôt un bon Land Cruiser de mission !! Des fois y a des morceaux de route, et souvent pas, à la place il y a un bon chemin bien défoncé, qui monte, qui descend….encore une fois, vive la rando !

Tout ça au milieu d’une végétation luxuriante avec des bruits d’oiseaux, et la mer en contrebas.

Beaucoup moins de circulation ici que sur Ko Phangan ! Par contre, au village, là c’est reparti, avec les motos, les pickups, et plein plein de magasins, de restos, d’agences qui vendent des tickets de bateau et d’agences pour plonger. Et cette « mode du touriste thailandais » avec fausses havainas et chapeau de paille, c’est simple, tout le monde se ressemble. Sans parler des tatouages, tout le monde a un voire beaucoup de tatouages. J’étais mieux dans ma verdure !

Je prends un billet pour le lendemain, mardi, ferry de Ko Tao à Chumphon, et train de nuit de Chumphon à Bangkok….je gagne un jour sur ce que j’avais pensé, je vais arriver mercredi à 5h à Bangkok et j’irai faire la queue devant l’ambassade du Myanmar pour essayer d’avoir un visa avant le 31. Sinon, je devrai laisser passer le WE, et là ça va devenir short au niveau de mon visa thaïlandais !

Je repars « sur la route » pour essayer d’atteindre une petite plage au sud est, Ao Leuk. Pas mal de grimpes et de descentes escarpées, pour atteindre….une plage privée ! Ah oui, y a des plages privées ici ? La blague ! Comme y a pas l’air d’avoir qui que ce soit qui contrôle, j’y vais quand même….privée mais sale ! Bon ok y a beaucoup de grosses vagues et ça ramène des cochonneries. Soit dit en passant y a jamais eu de vagues comme ça sur les autres plages. C’est rigolo de s’amuser à se jeter dans les vagues. Les petits thaïlandais s’en donnent à cœur joie.

Retour au bungalow pour voir le coucher de soleil, timide à cause des nuages.

Au resto ce soir j’ai eu un plat très très épicé, mais très bon néanmoins (quand mes sens retrouvaient leurs sens !). C’est vrai que j’ai eu les sens tourneboulés pendant de longues minutes, waouh, ça arrachait grave ! Du coup ça m’a cassée, je suis allée me coucher, une bouteille d’eau sous le bras J

Mardi, dernier jour sur Ko Tao, mon bateau est à 14h30 j’ai le temps de faire un dernier plouf avant plusieurs mois sans ile. Le temps se gâte, il y a beaucoup de nuages et de vent. Mais ça fait du bien quand même de rester à se prélasser sur la plage, avec un rayon de soleil de temps en temps.

Au resto, je rencontre une allemande qui a commandé un taxi boat pour 14h, elle me demande si ça m’intéresse de partager. Ok pour moi, car les mêmes grimpettes que la veille avec le sac à dos en plus, je m’y étais préparée mais puisque je peux partager un taxi boat, alors faisons !

On nous dit que le taxi sera en avance car la mer devient très agitée et peut être qu’ils ne pourront plus naviguer ensuite (ce sont des « longtail boats », des barques à moteur). En effet, ça secoue ! et ça mouille, mes 2 sacs sont trempés, mon Lonely Planet commence à se décomposer, le pauvre, il va pas tenir 6 mois !

Arrivées au débarcadère, on me dit que mon ferry est annulé car la mer est trop mauvaise. Je peux prendre un autre bateau, un catamaran, plus stable, et plus cher. Il faut ajouter 200 Bahts, soit 5 euros ; c’est rien 5 euros, mais ça fait chier quand c’est la moitié du billet !

Allez je prends, de toute façon ils annoncent pire pour les jours à venir, si ça se trouve aucun bateau ne partira le lendemain.

Plus cher le bateau, on comprend pourquoi, c’est quand même un peu plus classe que celui que j’ai pris pour venir.

Et là, 5 min après le départ, je me dis que c’était vraiment une bonne idée, la mer est vraiment agitée et au moins sur ce bateau on se sent pas trop mal….pas trop mal….je monte d’abord sur le pont supérieur, et je me dis que ça secouera peut être moins en bas. Erreur ! Pour qui connait le mal de mer, il sait qu’il ne faut pas bouger, je le sais, mais bon, j’ai essayé ! Mauvaise idée, j’ai passé ma traversée entre toilettes et pont inférieur, complètement amorphe, à compter les minutes avant l’arrivée….2h de traversée comme ça, c’est long ! My God, fini les bateaux ces prochains jours !!

Heureusement, des gens sont gentils et aident un peu quand ils voient que vraiment, tu es dans la merde (enfin plutôt autre chose). Plus tard, dans le bus qui nous transfère du ferry à la gare, on en riait, mais sur le coup, c’était vraiment pas drôle.

Nous avons environ 2h avant de prendre le train, tout le monde se pose dans un resto, et l’appétit est là, ouf !

Et puis ben non finalement, mon train prévu à 20h30 arrivera finalement à minuit, sinon je peux prendre celui d’avant mais faut que je paye ci et ça….ah non mince, marre de payer des extras ! Et puis j’ai le temps, je suis pas à 3h près !

Ca me permet de faire des rencontres sur le quai, avec des thaïlandais, on se comprend pas mais c’est pas grave ça fait plaisir !

Le train arrive à 22h30 au lieu de minuit, tant mieux. Et je suis bien contente d’avoir eu un siège au lieu d’une couchette, je suis la seule « occidentale », mais en 2^eme classe tout de même, de toute façon on ne m’a pas proposé la 3eme classe (banquettes dures) !

Je ne dors pas trop mais tout se passe bien, avec les arrêts en gare où des gens montent pour vendre à manger.

Arrivée à Bangkok vers 7h du matin, ça me rappelle l’arrivée à New Dehli…..nous arrivons vraiment en gare environ ¾ d’heure plus tard !

7 millions d’habitants à Bangkok, ça se sent, ça déborde en banlieue avec des habitations très précaires.

Mais je suis étonnée que la gare soit si calme, je pensais que ce serait de la folie ! C’est une belle gare, un beau bâtiment victorien où la photo du roi apparait tous les 2m. Oui il y a un roi en Thaïlande, et sa photo est….à peu près partout (souvent avec sa femme).

Un thaïlandais m’aide à aller au métro pour me rendre à l’ambassade du Myanmar, je voulais y aller à pieds mais il me dit que c’est loin. Bof je suis pas sure….je descends donc à la station la plus proche et finis à pieds.

A 8h30 je suis devant les grilles de l’ambassade, avec une petite dizaine de personnes devant moi, dont un Autrichien qui fait aussi le trip en Asie du sud est, sauf qu’il a commencé il y a plus de 6 mois.

A 9h comme prévu les portes s’ouvrent, on fait la queue pour récupérer les applications à remplir (au moins 5 min !), et le temps de remplir on nous appelle déjà pour donner les documents.

A 9h30 nous sommes dehors, 1h top chrono avec l’attente, ça ne valait pas autant de cauchemars et de souci concernant cette demande de visa!

C’est vrai que si on a tous les papiers, à savoir la photocopie de la page principale du passeport, 2 photos d’identité et qu’on arrive un peu en avance, ça peut aller vite. Et ça coute carrément moins cher qu’en France (seulement 20€ ici).

On aura le visa vendredi, ouf, tip top pour partir pendant le WE. De plus mardi et mercredi étant férié au Myanmar, l’ambassade sera fermée, il aurait fallu attendre encore une semaine. Faut juste pas qu’ils nous posent un lapin vendredi sinon je suis dans la mierda, sans passeport et avec un visa périmé pendant 4 jours !! Non ça va pas arriver…

Reste plus qu’à trouver un billet pour Yangon!

Je rentre avec Michael (l’Autrichien) qui partage une chambre avec sa sœur dans le quartier « routard » (très pratiques les quartiers routards, même si très routard, forcément !!), l’hôtel me convient, hop je me pose là !

Allez une sieste et à l’assaut de Bangkok !